
Comment réussir la transition énergétique ?
Tensions géopolitiques, dépendance énergétique et inflation
L’actualité ukrainienne démontre l’urgence d’accélérer la transition énergétique. Ce qu'il est très important de comprendre, c'est que la transition énergétique, par nature, est intensive en métaux et ne peut se faire sans matières premières et, au-delà, une croissance soutenue des énergies renouvelables est synonyme d'une croissance quasi exponentielle de l'utilisation des métaux et des mines.
Rôle des métaux
Les énergies renouvelables, les véhicules électriques, les technologies à faible émission de carbone sont tous incontestablement de gros consommateurs de métaux - à savoir le cuivre, l'acier, le nickel, l'aluminium, le cobalt, le lithium et le manganèse.
Quelques chiffres pour illustrer cela : une centrale éolienne onshore nécessite 7 fois plus de minéraux qu'une centrale au gaz de même capacité, une centrale éolienne offshore environ 17 fois et une centrale solaire photovoltaïque 9 fois plus qu'une centrale au gaz de même capacité.

Plus précisément, le métal de transition énergétique par essence est le cuivre. L'intensité du cuivre est massive.
Alors qu'il faut 1 tonne de cuivre par MW pour une centrale électrique au gaz naturel, il en faut 2 tonnes pour l'éolien onshore, 3 tonnes pour le solaire photovoltaïque et entre 11 et 12 tonnes pour l'offshore, selon les derniers chiffres fournis par l'AIE. La même analyse s'applique à l'acier, au zinc et à d'autres minéraux.
Une voiture électrique utilise 5 fois plus de cuivre qu'une voiture classique. La demande de cuivre due aux véhicules électriques devrait augmenter de 3 millions de tonnes d'ici 2030 et 6 millions de tonnes d’ici 2040.
Ces métaux viennent principalement d’Amérique Latine (Pérou, Chili) et d’Afrique, soulignant une nouvelle fois notre dépendance vis-à-vis des pays émergents et de nos partenaires commerciaux.
Sur fond de conflit, nous avons vu une flambée des prix des métaux et matières premières. Compte tenu de l’utilisation croissante des métaux dans les énergies renouvelables, les tensions inflationnistes sur les prix des matières premières devraient rester élevées.
Rôle des sociétés pétrolières
Les énergies renouvelables sont une solution à long terme pour réduire les émissions, mais ce n'est qu'une partie de la réponse au problème.

Si nous voulons réduire rapidement les émissions de manière significative, il faut agir sur les deux fronts : développer les énergies renouvelables et aider les grandes compagnies pétrolières à devenir de grandes compagnies énergétiques avec une meilleure empreinte carbone.
La transition énergétique se fera sur la durée et les entreprises les plus polluantes (notamment les grandes compagnies pétrolières et minières intégrées) seront également des acteurs clés de la réduction de ces émissions.
Les grandes entreprises pétrolières et minières auront un impact important si elles font des efforts en matière de décarbonisation. Les exclure serait une erreur, ce serait manquer une occasion de les influencer.
Un manque de volonté politique ?
Aujourd’hui au niveau global, le système énergétique repose sur les énergies fossiles à 82%. Le renouvelables ne représente que 2%. Or pour décarboner notre système énergétique d’ici 2050, il faut faire basculer la part du renouvelables à 25% à 30%voire davantage si possible à horizon 2050.

Depuis les Accord de Paris en 2016, nous n’avons pas vu de politique énergétique française ou européenne réellement ambitieuse. Nous observons donc un décalage entre les grandes annonces, les grands objectifs et les faits.
Il aura fallu endurer une guerre pour s’alerter sur la question de la politique énergétique européen.
Le dernier volet du rapport de la GIEC conclut qu’au rythme actuel nous devrions avoir épuisé notre quota de gaz à effet de serre d’ici 2028/2030. Ceci montre l’échec de la classe politique qui n’a pas été à la hauteur du défi.
La Chine a été un des rares pays à avoir une vraie planification énergétique avec une vitesse exemplaire de réalisation de grands chantiers et de continuité dans l’exécution d’un plan énergétique de long-terme.
Transition et social
La transition va certes détruire certains emplois mais va également en créer de nouveaux.
La transition va s’accompagner d’une création nulle (destruction compensée par une création de nouveaux emplois équivalentes) soit nette créatrice d’emplois.
Nos systèmes de compétences semblent être en capacités suffisante pour absorber les chocs humains qui vont découler de ce mix énergétique.
Transition et gestion d’actifs
Forts de ces constats, et conscients des opportunités d’investissements que ces mutations représentent, nous avons décidé de faire évoluer notre stratégie d’investissement pour permettre aux investisseurs de profiter et d’accompagner ce super cycle qui s’ouvre.
Parce qu’une éolienne a besoin d’acier pour sa structure et de cuivre pour transporter et connecter l’électricité produite aux réseaux électriques urbains, l’approche de gestion vise à analyser et à investir sur toute la chaine de valeur des industries « vertes ».
Transition et ESG
La finance est un acteur majeur dans la transition écologique et énergétique.
Les nouvelles réglementations, les labels et accréditation ESG se multiplient.
Finance durable : nous allons vers une évaluation des prix des sociétés en dehors des critères financiers habituels pour se focaliser davantage sur la performance des sociétés sur les critères environnementaux notamment.

Les critères environnementaux font partie de l’ADN de Carmignac depuis sa création, notamment dans le processus de sélection de titres
Chez Carmignac, notre approche, dépourvue de contraintes géographiques, sectorielles ou de tailles de capitalisation, nous permet d’aller chercher les opportunités où qu’elles soient.
Ceci est vrai pour notre fonds dédié à la transition énergétique Carmignac Portfolio Green Gold mais nous retrouvons aussi cette approche dans nos fonds globaux, fonds européens et émergents.
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Carmignac Portfolio Climate Transition A EUR Acc
Durée minimum de placement recommandée
Risque plus faible Risque plus élevé
ACTION: Les variations du prix des actions dont l'amplitude dépend de facteurs économiques externes, du volume de titres échangés et du niveau de capitalisation de la société peuvent impacter la performance du Fonds.
MATIÈRES PREMIÈRES: La variation du prix des matières premières et la volatilité de ce secteur peuvent entrainer une baisse de la valeur liquidative.
RISQUE DE CHANGE: Le risque de change est lié à l’exposition, via les investissements directs ou l'utilisation d'instruments financiers à terme, à une devise autre que celle de valorisation du Fonds.
GESTION DISCRÉTIONNAIRE: L’anticipation de l’évolution des marchés financiers faite par la société de gestion a un impact direct sur la performance du Fonds qui dépend des titres selectionnés.
Le Fonds présente un risque de perte en capital.